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Le Mag

Replacer le patrimoine libanais sur la carte internationale des musées

L’histoire commence par un heureux hasard. En 2012, l’équipe du Musée national de Beyrouth travaille sur un audio-guide pour rendre les visites plus intéressantes. Wissam Abdo, de la société Ourjouwan, arrive avec une proposition d’application mobile, alors que Samia et Antoine Meguerdiche souhaitent faire un don au musée, en mémoire de leur fils Basile, disparu en 2011. En tant qu’établissement public, le mécénat est impossible et Anne-Marie Afeiche, la conservatrice du Musée national, met ce petit monde en contact. Deux ans plus tard, ‘Beirut Museum’ est en service.


L’application mobile est téléchargeable gratuitement sur l’Apple store (IOS) et sur la Play store (Android). Elle permet d’accéder à la description détaillée de 150 objets de la collection du musée de manière thématique, de voir (seulement en wifi) quelques vidéos, de visualiser les plans par étage, son histoire, ainsi que les informations pratiques, tout ceci en français, anglais et arabe. Elle comporte également un audio-guide permettant, sur place, d’avoir des informations précises sur 50 objets marqués d’un code-barres.

Revaloriser le patrimoine libanais
L’objectif affiché est de moderniser le Musée national : “Tous les grands musées ont une application”, souligne ainsi Anne-Marie Afeiche, la conservatrice. “Il s’agit aussi de pousser le public à venir, à préparer leur visite, ce qui est facilité par les informations pratiques disponibles sur l’application.” Mais si les gens ont accès, partout dans le monde, à ces informations et descriptions, auront-ils envie de se déplacer ? “Je n’ai pas peur qu’ils aient l’impression d’avoir tout vu, car c’est surtout une mise en bouche, qui incite à s’interroger plus et venir poser les questions sur place. D’ailleurs, le numéro de réservation pour les guides est affiché, cela ne peut qu’aider ceux-ci à travailler et à apporter des précisions aux intéressés, car ils ont des connaissances et un bagage importants.” La relation avec les visiteurs potentiels est une des incontournables du projet : “On essaie d’aller vers les gens, de les mettre en réseau, ce qui est très important pour le jeune public”, détaille-t-elle. “Il fallait trouver un moyen d’inciter ces jeunes à s’intéresser à leur patrimoine et à être fiers des collections et du musée.” Sur le long terme, le but est aussi de replacer le Musée national sur la carte internationale du patrimoine, en tant que représentant du pays historique qu’est le Liban. Certains objets vont d’ailleurs voyager pour des expositions, début septembre au MET à New York, et en octobre au Palais des Beaux-arts de Lille. “Le Liban existe au niveau du patrimoine culturel”, ajoute Anne-Marie Afeiche. “Malgré un personnel réduit et un budget peu conséquent, nous avons la volonté de faire, d’être présents et de faire exister le musée au niveau local mais aussi international. On est là, le musée est là, malgré tout ce qu’il a pu endurer. Alors grâce à l’aide de mécènes privés, nous avons lancé cette application pour tout le monde, à tout âge, des gens mobiles qui ont la soif d’apprendre, pour démocratiser l’accès à la connaissance avec des méthodes modernes. Nous pouvons faire la différence.”

Lors de la cérémonie de lancement de ‘Beirut Museum’ le 13 août dernier, le ministre de la Culture a tenu à rappeler qu’ “il est certainement indispensable aujourd’hui, dans un monde sans frontières, qui repose sur la communication et avance à grande vitesse sur les autoroutes de l’information, que le Liban occupe une place de choix et atteste de sa présence et de son histoire, en usant de ces mêmes outils technologiques qui font désormais partie de notre quotidien”. Tout en mettant en avant l’importance des archéologues, muséologues, muséographes et guides, “parce que la passion n’est pas téléchargeable”.

Une collaboration privée basée sur la mémoire
Cela n’aurait pas été possible sans les dons d’Antoine et Samia Meguerdiche. “Nous visitions des musées aux Etats-Unis, et avons vu des salles dédiées à la mémoire de personnes décédées”, explique cette dernière. “Nous avons pensé à faire un don au Musée national, ce qui n’était pas possible car c’est un établissement public. Nous avons donc aidé la société Ourjouwan à développer un produit performant, qui est désormais dédié à la mémoire de notre fils Basile, disparu il y a trois ans.” Pourquoi avoir choisi un tel lieu pour célébrer la mémoire de leur enfant ? “Nous pensons que le Musée national est le seul important à Beyrouth. Il comporte des traces de toute notre histoire, de toutes nos traditions.” Samia Meguerdiche s’estime “heureuse du résultat”, avant d’ajouter : “Ce qui est important pour nous, c’est de voir le résultat concret de nos efforts. Nous avons accepté d’être sur ce projet car c’est un outil moderne, palpable, réalisable en seulement neuf mois, et surtout abouti.” A la différence de nombreux mécénats ponctuels, ‘Beirut Museum’ est basé sur le long terme. “Nous allons continuer à travailler et à nous impliquer afin de l’améliorer, la développer, l’enrichir. Tout en restant dans la mesure, car il est important que cela vise l’excellence et non la quantité.”

Petite mise en pratique
L’Agenda Culturel a pu tester sur place l’application et s’amuser avec l’audio-guide en scannant les objets indiqués du code-barres. La bonne initiative est que les visiteurs non dotés de l’application, ou même d’un téléphone adapté, peuvent se procurer l’une des dix tablettes mises à disposition à l’accueil par la société Interlink. Mauvais point : cette option n’est pas suffisamment bien indiquée à l’entrée, et des visiteurs sont mêmes venus se renseigner auprès d’autres badauds après avoir entendu les informations sortant du petit engin. Et de fait, le guide, à la voix féminine, est très précis et informatif, ce qui donne à la visite une toute autre dimension. Seul point négatif, les codes-barres sont parfois disposés d’une manière qui rend très difficile le scan de ceux-ci, à moins de vouloir prendre des positions improbables. Un détail technique qui peut être facilement amélioré par la suite, on l’espère.

Propos recueillis par Florence Massena

Reference: Click here for more information.



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